Un feu était entretenu au rez-de-chaussée du bâtiment pour faire sécher les châtaignes étalées sur un plancher ajouré à l’étage. On brûlait pour cela et entre autres, les bogues séchées de l'année précédente. Au bout d'un mois de ce traitement de choc, les châtaignes deviennent dures comme de la pierre!
Il fallait ensuite débarrasser les fruits de leur écorce, rendue craquante par la chaleur. Plusieurs techniques de « battage » ou de « pisage » étaient alors en usage, pour débarrasser les châtaignes de leur première peau dure et marron (le péricarpe). Cette opération pouvait s'effectuer de plusieurs manières : avec une sorte de pilon garni d'aspérités (masse à battre les châtaignes) ou encore en jetant le sac rempli de châtaignes contre un obstacle (comme billot) et aussi en chaussant des soles.
Les semelles sont hérissées de lames pointues, acérées et coupantes. Elles étaient en bois pour la semelle, en cuir pour la partie couvrant le pied et en métal pour les dents. Les soles étaient utilisées pour décortiquer les châtaignes, une fois le fruit débogué de son enveloppe ornée de redoutables piquants et après un temps de séchage. Ce temps de séchage ou de dessiccation se faisait soit au soleil ou plus couramment à l’aide d’un four situé dans un bâtiment spécifique qui s’appelle simplement un « séchoir à châtaignes » ou une « clède » (les plus anciens fours à châtaignes datent du XVIème siècle).
Clède Séchoir à chatâignes
Paysan cévenol - au XIX° s
Paysan montant un escalier accolé à une Faisse, avec son "Sacol" (sac), son "Béchard" et son "Banastou" (panier)
Les Soles Chaussures à pointes, pour écorcer les châtaignes (2kg la chaussure)
Lo Bertol
Panier à anse qui sert à ramasser des châtaignes ou cueillir des fruits .On l'amène aussi aux champignons... Son diminutif est "Bertoulet"